Qui place l’obstacle ?
“Ôtez la pierre !” Jn 11 : 39
Le récit de la résurrection de Lazare n’est relaté que dans l’Évangile de Jean. La scène se passe à Béthanie, quelques semaines avant l’arrestation et la mise à mort de Jésus. Lorsque Jésus arrive sur place, les deux sœurs du défunt accueillent le Seigneur en larmes et en colère.
Le reproche est exprimé par Marthe qui signale que si Jésus avait été présent à temps, Il aurait guéri le malade. Le Seigneur parle alors de la résurrection et Marthe reçoit cette information comme une promesse à venir :
“Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour !” La réponse de Jésus est troublante : “Je suis la résurrection et la vie.” Marthe y croit… en théorie. Jésus demande alors à voir où est Lazare et, arrivé devant le tombeau, Il demande : “Ôtez la pierre !”
Marthe, toujours elle, s’offusque : “Seigneur, il est là depuis quatre jours et il sent déjà !” Ce à quoi Jésus rétorque : “Ne t’ai-Je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? “ Lorsqu’enfin on roule la pierre et que Jésus ordonne : “Lazare, sors !”, tous voient l’incroyable se réaliser : la résurrection d’un homme mort depuis 96 heures.
Ne sommes-nous pas comme Marthe : nous croyons, mais nous ne croyons pas ! En théorie, nous avons la foi, mais en pratique, nous ne sommes pas prêt à voir l’incroyable se réaliser.
D’un côté, une connaissance théologique, une foi biblique qui croit ; de l’autre, l’implacable réalité qui fait qu’un mort est mort, qu’un malade condamné est condamné, que les lois physiques sont immuables, qu’on ne peut marcher sur l’eau ni multiplier du pain… Marthe a raison par la raison, mais elle a aussi tort par la foi.
Si nous croyons, nous ne devrions pas hésiter lorsqu’il est dit “ôte la pierre”. Nous ne devrions pas contester au nom de la raison quand les raisonnements deviennent des pierres d’achoppement. C’est parfois parce que nous n’ôtons pas la pierre que nous ne voyons pas la gloire du Père.
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