La vengeance (1).
“Mes amis, ne vous vengez pas vous-mêmes… C’est à Moi qu’il appartient de faire justice…” Rm 12. 19
C’est un proverbe français qui affirme que “la vengeance est un plat qui se mange froid”.
Pour certains, elle est mauvaise conseillère, pour d’autres, elle libère.
La vengeance est une réaction proche de la colère et du besoin impérieux de justice. Le vengeur est un justicier sans masque.
Selon Gérard Bonnet, psychanalyste, la vengeance est inscrite en l’homme dès sa plus tendre enfance.
Il ajoute : “C’est donc une réaction très humaine, mais l’humain étant cruel, l’éducation doit canaliser les pulsions violentes et sadiques que la vengeance peut engendrer”. Tiré du latin, ce terme désigne à l’origine “réclamer justice”. Voilà qui semble noble.
Or, la vengeance s’éloigne de la justice lorsqu’elle est personnelle, et quand elle cherche à rendre le mal pour le mal. C’est la fameuse loi du Talion : oeil pour oeil et dent pour dent !
Loi contre laquelle Jésus a pris position.
Pourtant, le besoin irrépressible de vengeance doit-il être à la hauteur de la souffrance perçue, et surtout, soulage-t-il celui qui, de blessé, devient blessant ? Rien n’est moins sûr !
Il y a une surenchère catastrophique dans l’acte de se venger, et l’illusion que la blessure sera guérie lorsqu’on aura “fait justice”.
Plutôt que d’entrer dans la spirale froide et obsédante du désir de vengeance, certains ripostent par le mépris, l’indifférence, le silence, ou attendent que la roue tourne.
Mais est-ce suffisant pour celui qui rumine des années entières sans oublier. C’est une audace, de la part de la Bible, de dire : “Ne vous vengez pas vous-mêmes.
C’est à Moi (Dieu) qu’il appartient de faire justice !” De fait, en proposant cette autre piste, Dieu le Père nous évite de manipuler un venin qui empoisonne celui qui le manipule.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !