La rivière de notre coeur.
“.Je ne juge pas comme les êtres humains…Moi, Je regarde le fond du coeur.” 1 S 16. 7
La rivière Bagmati, considérée comme sacrée par les hindous, coule à travers la ville de Katmandou, au Népal. De nombreux temples ont été construits près de ses berges.
Mais comme la population de Katmandou a l’habitude d’y jeter ses ordures ménagères et que les eaux d’égout s’y déversent librement, la rivière est devenue extrêmement polluée. En mai 2013 une campagne de nettoyage a été lancée.
Chaque samedi la police népalaise, aidée par une bonne partie des habitants, vient ramasser les déchets des berges de la Bagmati. Des tonnes d’ordures ont été ainsi enlevées et certains endroits ont été transformés.
Des sentiers ont été créés, des plates-bandes aménagées et des bancs installés ici et là. Le triste spectacle de sacs en plastique, boîtes de conserve et autres déchets flottant à la surface de la rivière est devenu plus rare aujourd’hui.
Cependant une odeur pestilentielle s’élève toujours de ses eaux, car si la surface et les berges ont été nettoyées, le fond demeure tout aussi pollué.
En tant que croyants nous pouvons également nous lancer dans une vaste opération de nettoyage de notre vie, comme sur la Bagmati. Aux yeux des autres, nous paraissons intègres et purs même si le fond de notre coeur reste pollué.
Le prophète Samuel découvrit que l’apparence extérieure de l’homme importait peu à Dieu, car Il voit au fond du coeur de chacun. Tromper les autres ou même croire à nos propres mensonges est chose facile, mais tromper le Père est impossible.
Dans bien des cas, nos paroles nous trahiront vite : “c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle” (Mt 12. 34).
La rivière de notre coeur a besoin d’être nettoyée en profondeur, et seule l’action du Saint-Esprit en nous est à même de mener une telle opération.
Nous devons donc Lui permettre de sonder notre coeur et de mettre en lumière les souillures qui en polluent les recoins.
Je vous remercie