Juge et avocat.
“Dieu se tient dans l’assemblée divine ; Il juge au milieu des dieux.” Ps 82. 1
Le psaume 82 parle de Dieu faisant justice.
L’auteur de ce chant, lorsqu’il écrit “juge”, utilise un mot étonnant qui, dans d’autres textes, n’est pas traduit ainsi, et pour cause : ce mot hébreu n’est autre que Elohim.
Or, Elohim est un mot qui, d’ordinaire, désigne Dieu dans Sa toute puissance Il est intéressant de noter que ce mot a, dans l’Ancien Testament, trois sens possible.
Il y a, bien sûr, le sens premier :
le Dieu puissant qui est à l’origine de tout et qui s’exprime pour la première fois en Genèse 1, endossant le rôle de créateur. Ce nom est un pluriel dans lequel se cache certainement la trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Un deuxième sens du mot est dans la même veine pour exprimer la force et la puissance, comme dans Genèse 14. 21.
Moïse conduit le peuple vers la Terre Promise. Les Egyptiens sont derrière. Face à l’obstacle que représente la mer, il faut une intervention divine : “Le Seigneur refoula la mer par un puissant vent d’est ; Il mit la mer à sec et les eaux se fendirent…”
Le vent puissant qui ouvre la mer est appelé Elohim. Si nous revenons au Psaume 82 et à Elohim traduit par juge, nous avons fait le tour des trois sens du mot évoqué.
Le juge divin est ainsi inscrit dans une puissance qui ouvre une toute nouvelle histoire. Le juge souffle avec force un vent de justice qui ne tolère aucun compromis avec le mal.
Il y a une différence entre cette justice et celle des hommes : “Jusqu’à quand jugerez-vous avec injustice et favoriserez-vous les méchants?” (Ps 82. 2).
La justice de Dieu est implacable et personne ne peut y échapper; elle est à l’image de la puissance créatrice de la Genèse et de la puissance libératrice de l’Exode.
Comment l’homme pécheur pourrait-il échapper à cette justice ? Impossible !
Pourtant, si tous les hommes ont péché et sont jugés, condamnés à mort, il y a un autre principe qui surgit du Nouveau Testament : Jésus-Christ, le Fils de Dieu, l’un des éléments issu de la même divinité, une part d’Elohim, endosse le rôle d’avocat :
“Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste” (1 Jn 2. 1).
L’apôtre Paul précise: “Christ est à la droite de Dieu et Il intercède pour nous” (Rm 8. 34).
Nous pouvons rendre grâce à Dieu qui propose cet étonnant tandem : un juge et un avocat. L’un comme l’autre n’a qu’un objectif : sauver !
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