Il n’y a pas photo !

“Je regarde toutes choses comme une perte face à l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur” Ph 3. 8

La chose la plus difficile pour quiconque, est d’admettre s’être trompé en construisant sa vie sur des théories et des principes que l’on croyait bonnes, justes et solides.

Celui qui se tourne vers Dieu doit souvent, non seulement reconsidérer sa vie et ses positions, mais la reconstruire sur des bases qu’il n’a ni choisi ni décidé par lui-même.

La conversion, c’est un abandon de tout ce qui a été perçu comme juste et valable jusqu’ici, pour adopter des vérités nouvelles et souvent inattendues, venues d’ailleurs.

Or, nous savons tous que si ce qui est nouveau séduit parfois, la plupart du temps la nouveauté fait peur, insécurise et provoque un phénomène de rejet.

Ce qui n’est pas connu est toujours étrange et étranger ; et l’étranger engendre toujours une certaine panique.

Quand l’apôtre Paul évoque sa conversion, il ose dire qu’il a revisité toute sa vie pour la jauger et la juger à l’aune des nouvelles données reçues du Christ lui-même.

Pour lui, il n’y avait pas photo : ayant tout reconsidéré, il a préféré faire table rase de toutes les anciennes certitudes qui soudain pâlissaient terriblement face à la lumière révélée.

Plus il a mis de côté ses acquis pourtant remarquables, plus il a vérifié la nécessité de s’ouvrir totalement et définitivement au message unique et exemplaire de Jésus-Christ.

Se laissant interpeller, il a été déconstruit pour qu’en lui grandisse une autre personne.

Puis, malgré les oppositions, les attaques et même les persécutions de la part de ceux qui refusaient de se laisser gagner par son message et s’obstinaient dans leurs fausses certitudes, Paul n’a jamais regretté son choix de tout abandonner pour Jésus.

OlivierWendell Holmes propose une belle pensée : “Un esprit qui s’est élargi pour accueillir une idée nouvelle ne revient jamais à sa dimension originelle.”

Celui qui accueille le message de l’Évangile entre dans une nouvelle histoire dans laquelle sa personnalité, si elle s’efface devant Dieu, ne se dissout pas pour autant : il atteint plutôt le maximum de son potentiel.

Il est faux de croire que s’en remettre à Dieu et se donner à Jésus, c’est se perdre : bien au contraire, c’est trouver enfin le vrai sens de son existence.

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