Une guerre perdue d’avance.

“Je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre Toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à Tes yeux, en sorte que Tu seras juste dans Ta sentence.” Ps 51.3-4

Le psaume 51 est sans doute l’une des confessions les plus profondes de la Bible. David reconnaît s’être totalement fourvoyé, et sa repentance est un long cri où la tristesse se mesure aisément.

Le roi-poète utilise trois mots pour parler du mal commis : péché, iniquité et transgression.

Ces mots ne sont pas de simples synonymes. Ils cernent totalement la faute et ses aspects.

Le terme péché vient d’une racine hébraïque qui signifie errer, rater. Le mal est présenté comme un égarement qui entraîne sur une fausse piste. Le raisonnement, à l’origine de l’action, est faux et le but est manqué.

Le deuxième mot, iniquité, est un terme qui semble encore plus désuet que le précédent. Il désigne ce qui est tordu, perverti. C’est une ligne de conduite qui fait des détours pour éviter ce qui est droit. Le mal pèse alors sur le cœur malade.

Enfin, le mot transgression est proche du mot révolte. Le mal est une révolte contre Dieu, un acte délibéré qui désigne alors celui qui le produit, lequel est acteur du mal, et non victime.

David reconnaît ainsi que le cœur, la raison et la volonté sont gangrénés par le mal, et que ce mal se diffuse par ces trois canaux. Pour lutter contre lui sur trois fronts, il faut être un surhomme, et nul ne l’est !

C’est pourquoi David n’essaie même pas de se lancer dans cette bataille perdue d’avance. Il s’en remet à Dieu à qui il demande d’intervenir : “Purifie-moi ! Lave-moi ! Efface mes fautes !”

Trop souvent, nous cherchons à œuvrer nous-mêmes pour contrôler notre cœur, canaliser notre raison et plier notre volonté ; mais nous ne nous en sortons pas. C’est que nous comptons encore sur nous pour nous sauver nous-mêmes alors que nous étions foncièrement pécheurs.

Or, cette œuvre est celle du Père ! Pour un vrai nouveau départ, il faut capituler et laisser Dieu notre Père inscrire en nous une page blanche, puis Le laisser nous guider pour écrire une nouvelle vie.

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