Qui décide ?

“Seigneur, Toi qui connais le coeur de tous, désigne lequel de ces
deux Tu as choisi” Ac 1. 24

Pierre a décidé de remplacer Judas pour que le corps des apôtres reste de douze membres, comme l’avait voulu le Christ. Il précise les critères de sélection pour trouver le meilleur remplaçant possible.

Ce dernier doit remplir deux conditions : avoir été compagnon des disciples tout au long du ministère de Jésus, et avoir été témoin de la résurrection. Dans le groupe des 120 à qui parle Pierre, on ne va trouver que deux personnes qui remplissent ces conditions, et elles sont nominées, mais il faut en choisir une.

Rechercher un candidat possible semble avoir été une démarche de Pierre, mais la nomination finale est laissée au soin de Dieu. Le Seigneur doit, au travers d’un tirage au sort, désigner son choix. Voilà une façon de faire très étonnante !

Les disciples prient, et comme tous savent que c’est Dieu qui dirige l’Histoire, c’est Lui aussi qui désignera, par le biais du hasard (qui n’en est plus un), le douzième. Puis arrive le tirage au sort sur lequel nous n’avons pas de détail : courte paille ?Pile ou face ?

Nous ne le saurons pas, et c’est mieux ainsi.

Nous pouvons trouver la procédure suspecte et aurions peut-être préféré un vote avec une majorité absolue requise, mais cela n’a pas été le cas. D’ailleurs, d’après les archéologues, le tirage au sort était une pratique régulière, même dans la communauté religieuse de Qumrân qui admettait de nouveaux membres de cette façon.

L’idée à retenir n’est pas que le hasard préside au choix, mais que, puisqu’on a prié pour que la volonté de Dieu se fasse, c’est ainsi qu’elle se manifeste.

Et le sort tomba sur Matthias, dont on ne sait rien ! Du coup, on peut se demander si c’était une bonne idée et un bon choix.

Mais il faut reconnaître que, dans la suite du livre des Actes, on ne parle guère de neuf disciples. C’est surtout Pierre et Jean que l’on cite et dont l’action est relatée.

Il est encore intéressant de noter que, des deux candidats présentés, le narrateur semblait montrer que les préférences allaient à “Joseph appelé Barsabbas et surnommé Justus”.

On le présente bien plus complètement et complaisamment que Matthias qui n’a même pas droit à un surnom.

Mais c’est toujours Dieu qui décide !

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