On l’appelle “l’enfant gaspilleur” (1).

“Père, donne-moi la part de fortune qui doit me revenir… Peu de jours après, le plus jeune fils convertit en argent tout ce qu’il avait et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune..”
Lc 15. 12-13

L’appeler l’enfant prodigue sonne bien, n’est-ce pas ? Mieux que l’enfant gaspilleur ou dépensier, ce qu’il était vraiment.

D’ailleurs l’histoire que Jésus raconte est, pour la première moitié du moins, assez sordide.

L’un des deux fils de ce propriétaire terrien demande à son père de partager, de son vivant, l’héritage destiné aux deux garçons, afin qu’il puisse jouir tout de suite et à sa guise, de sa fortune future.

C’est un peu comme s’il disait à son père : “J’en ai assez d’attendre que tu meures. Je veux mon argent sur-le-champ”.

Aux temps bibliques l’héritage n’était partagé qu’après la mort du père et selon la règle légale dans le cas de deux enfants : deux-tiers allaient à l’aîné, et un-tiers au cadet (Dt 21. 15-17).

La réaction du père semble incompréhensible ! Comment peut-il accéder aussi facilement à la requête insultante de son plus jeune fils ?

Mais Dieu notre Père n’agit-Il pas ainsi envers nous ?

Il nous a créés, nous a accordé des talents spécifiques, nous poursuit de Son amour et de Sa compassion, et nous Le rejetons pour vivre notre vie loin de Lui !

Mais l’amour du Père est trop fort pour nous abandonner.

Il ne se lasse pas d’attendre notre retour, sachant très bien que le monde et ses plaisirs ne sauraient nous satisfaire pleinement.

Imaginez ce qu’a dû ressentir le père du “gaspilleur” et dans une moindre mesure, son frère, quand ils ont vu le cadet s’empresser de vendre, sans doute à vil prix, tout ce qu’il venait d’hériter afin de n’emporter que de l’argent liquide (v. 13) ?

Des champs perdus à jamais, des meubles de famille, des souvenirs venus de générations passées… Personne n’avait agi ainsi auparavant.

L’humiliation de voir une telle vente a dû se lire sur le visage du père, ainsi que la stupeur sur celui des voisins et des proches.

Imaginez aussi la souffrance sur le visage de Dieu le Père quand Il voit le salut en Son fils méprisé, tourné en ridicule, rejeté par ceux qu’Il aime pourtant ?

Néanmoins, sans endosser Sa robe de juge, Il continue à nous aimer…

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