Les dérives de l’amour

“Tu as bien répondu !” Lc 10. 26

Un spécialiste de la Loi interpelle Jésus et lui demande ce qu’il faut faire pour hériter la vie éternelle.

Jésus pousse son interlocuteur à apporter sa propre réponse qui est : “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même !”

De fait, nous sommes là en face de la valorisation de l’amour d’autrui en le mettant au niveau de l’amour du Père, de l’amour pour Dieu.

Il n’est pas inutile de revenir à ce b.a.ba de la Bible dans une civilisation qui, non seulement oublie Dieu, mais dénigre le prochain au profit de la personne la plus importante qui soit : soi-même.

L’égoïsme a toujours été un défaut déplorable, mais aujourd’hui il est un véritable fléau. Nous sommes entrés dans une violence qui ne dit pas son nom, mais qui gangrène toutes les relations humaines.

Si quelques prédicateurs insistent : “Vous êtes, aux yeux de Dieu, la personne la plus importante qui soit”, le monde qui a évacué Dieu susurre :

“Vous êtes, à vos propres yeux, la personne la plus importante qui soit”.

Le summum de cette pensée se matérialise étrangement grâce à la science qui veut vous offrir la vie éternelle et qui, pour ce faire, vous proposera bientôt un clone de vous- même, lequel sera votre banque cellulaire pour alimenter votre corps défaillant.

Nous devenons idoles de nous-mêmes avec un amour centripète au détriment d’un amour centrifuge, ouvert, généreux et gratuit.

Cet amour qui fait dire qu’il n’y a pas de plus grand qu’être prêt à donner sa vie pour l’autre.

Certes, et c’est implicite dans le verset biblique : il faut s’aimer soi-même, mais jamais au détriment de l’autre, et moins encore au détriment de ce qui est dû à Dieu notre Père.

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *