Légalisme ou grâce ? (2)
“Nous sommes sanctifiés par le sacrifice de Jésus-Christ, fait une fois pour toutes” He 10. 10
L’adhésion rigide à une liste de choses à faire et à ne pas faire excite en nous orgueil et autosuffisance en propageant le mythe que, si nous travaillons assez dur, nous pourrons mériter la faveur de Dieu.
C’est une façon de penser qui est fondée sur la peur, mais, “Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte…” (2 Tm 1. 7).
“La crainte n’est pas dans l’amour mais l’amour parfait bannit la crainte…” (1 Jn 4. 18).
Le légalisme, c’est la peur que Dieu ne soit pas assez grand pour pardonner nos péchés, et qu’à moins de faire ce qu’il faut de la bonne manière et au bon moment – et de nous en acquitter parfaitement- nous risquons de sérieux problèmes.
Jon Walker a écrit : “C’est un mensonge qui sent l’enfer à plein nez ! Lorsque nous avons peur de faire des erreurs, nous devenons timides et cela nous empêche de recevoir la vie en abondance.
Nous laissons nos raisonnements influencer nos décisions au point de mener une vie de désespoir tranquille d’où la foi est absente, une vie dominée par la crainte d’avancer dans l’inconnu.
Nous ignorons le sentiment de confiance audacieuse que la grâce peut nous apporter, nous assurant que nous ne serons jamais rejetés par le Père.”
Martin Luther s’est élevé contre une religion fondée sur les œuvres : “Vous êtes pécheurs, restez-le et acceptez la gravité de vos péchés, mais faites en sorte que votre confiance en Christ soit bien plus forte… et réjouissez-vous en Christ… Lui qui fut vainqueur du péché.”
Non, Luther n’excusait pas le péché !
Il rendait à la grâce sa juste place, affirmant que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu (Rm 8. 38-39).
Il ne dénigrait pas la loi mais donnait toute son importance à la grâce. La grâce, c’est de pouvoir parler avec Dieu le Père et écouter Sa voix alors qu’il serait plus facile de s’en tenir à l’application d’une liste de règles.
En vérité, quand “[Jésus] est entré dans le ciel… afin de comparaître pour nous devant la face du Père” (He 9. 24),
Il nous a libérés afin que nous puissions jouir d’une relation avec Lui, sans craindre que le péché nous sépare.
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