Bâtir son arche (2)

“Noé fit exactement ce que Dieu lui avait ordonné.” Gn 6. 22

Noé n’avait pas la moindre idée de ce qu’il entreprenait. Personne avant lui n’avait accompli ce genre de construction.

La tradition talmudique affirme que Noé dut planter des arbres, attendre qu’ils aient atteint leur maturité avant de les couper et de les débiter en planches.

Il n’avait aucun repère, juste les instructions que Dieu lui avait données.

Comme la plupart d’entre nous, vous aimeriez connaître la phase numéro deux du plan de Dieu pour votre existence. L’ennui, c’est qu’Il ne nous dévoile pas quelle est la prochaine étape, tant que nous n’avons pas achevé avec succès la première.

Nous souhaitons obtenir la garantie que nous n’échouerons pas plus tard, sans avoir à faire preuve de foi.

Or le succès dépend du risque que nous prenons en faisant un saut dans l’inconnu.

Mark Batterson donne l’exemple de l’impala, cette antilope africaine capable de faire des bonds de 3 mètres de haut sur 11 mètres de long, mais que l’on peut garder dans un enclos entouré de palissades d’un mètre de haut seulement, lui cachant l’extérieur.

Pourquoi ? Parce que l’impala n’ose pas sauter s’il ne voit pas le terrain sur lequel il va atterrir.

“Ne lui ressemblons-nous pas un peu ?” ajoute Batterson, “Nous disons vouloir faire un pas de foi, mais seulement si nous voyons l’endroit où nous retomberons.

Néanmoins, si nous voulons découvrir de nouveaux rivages, nous avons besoin de tourner le dos à la côte.

Si nous voulons un miracle, nous avons besoin de prier sans même savoir si Dieu le Père nous répondra”, comme les trois jeunes hébreux devant Nabuchodonosor (Dn 6. 17-18).

Un dernier point : obéir à Dieu risque de nous rendre ridicules aux yeux des autres.

Ses voisins ont dû, au moins au début, se moquer de Noé occupé à assembler ses planches sous le soleil du Moyen Orient.

Et que dire de Sara, en train d’organiser sa layette à 90 ans passés, ou des Israélites en train de faire le tour des murailles de Jéricho jour après jour sans lancer la moindre flèche contre l’ennemi, ou encore des Rois Mages poursuivant une étoile sans cesse en mouvement ?

Mais la foi, c’est accepter de paraître ridicule pour un temps, dans l’attente des bénédictions divines !

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