Abandonner, s’abandonner !

“Voici, Je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui.” Ap 3. 20

Vous avez sans doute déjà entendu des personnes déclarer : “Vous avez de la chance, vous, d’avoir la foi !” Ces gens semblent dire que vous possédez ce qu’eux ne pourront jamais avoir.

Comme si on disait : c’est un privilège d’avoir des yeux bleus, ou d’avoir encore ses deux parents, ou de posséder la bonne citoyenneté ! Le fait que vous ayez la foi et pas eux n’est ni définitif, ni irréversible.

Tout le monde peut faire acte de foi et laisser Dieu notre Père entrer dans sa vie. La conversion n’est pas réservée à une catégorie d’individus, et surtout, elle n’est pas impossible à d’autres. C’est le fait de chacun.

Lorsqu’une personne se convertit, ce n’est pas parce qu’elle devient capable d’efforts dont elle était auparavant incapable ; elle use seulement d’une manière différente de forces et d’éléments qu’elle avait déjà en elle.

Nous sommes tous derrière une porte. De l’autre côté, il y a notre Père qui, inlassablement, frappe. Nous avons tous le potentiel d’entendre.

Or, nous sommes également tous susceptibles de faire la sourde oreille, sachant très bien qui est de l’autre côté et ce qui se passerait si nous ouvrions.

Il nous est loisible d’ouvrir ou pas ; tout comme il nous arrive de décider de ne pas décrocher le téléphone alors que nous avons parfaitement reconnu le numéro affiché de la personne qui cherche à nous joindre.

Dieu le Père frappe. Il sonne. Il nous faut décider d’entendre, puis décider d’ouvrir. Le reste est déjà inscrit dans l’intention du Père ; celui qui frappe entrera dès que l’accès sera ouvert.

La décision est notre initiative, même si c’est notre Père, encore, qui suscite toute chose. En ouvrant, la personne ne fait pas un acte méritoire dont elle pourrait se vanter. Elle abandonne sa position, elle s’abandonne au Père.

Cet abandon n’est pas un exploit ; il est plutôt un aveu…, mais c’est aussi le premier pas de la foi. La foi, c’est s’en remettre au Père parce que l’on a pris conscience qu’Il est bien meilleur que soi.

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