Pourquoi tant d’injustices ?

“Pourquoi, Seigneur, Te tiens-Tu si loin ? Pourquoi Te caches-Tu dans les temps de détresse ?” Ps 10. 1

Face aux nombreuses victimes des guerres et autres conflits internationaux, au sort des migrants qui meurent sur un chemin qu’ils pensent être celui de la liberté, à la situation des enfants maltraités, sous-alimentés…

il n’est pas rare d’entendre cette critique spontanée : “Si Dieu existe, pourquoi laisse-t-Il faire tant d’injustices et d’horreurs ?”

Ce reproche, s’il est brutal et inconfortable pour le chrétien, n’en est pas moins acceptable. Il laisse d’ailleurs le croyant dans une situation difficile parce que bien souvent, il se pose lui-même cette question sans trouver de réponse satisfaisante.

On essaie parfois de défendre Dieu en évoquant sa patience, et c’est vrai que Dieu est patient, mais cette patience peut aussi être perçue comme une faiblesse ou une indifférence coupable.

On essaie encore de plaider en disant que le mal vient de l’homme et non de Dieu. L’argument n’est pas faux, mais il ne calme pas tous les blâmes des détracteurs. Or, ce qu’il faut surtout rappeler, c’est qu’en effet Dieu a horreur des injustices, des violences, des exploitations de l’homme sur l’homme, des abus de pouvoirs…

Il dit même que le méchant sera puni, que le meurtrier ne s’en tirera pas, que l’exploiteur rendra des comptes.

De fait, si Dieu qui ne tolère pas l’injustice dénoncée, devait punir et châtier les coupables dès le moindre manquement observé, dès la faute commise, dès le péché dénoncé, ce serait l’hécatombe.

Il est presque heureux pour le genre humain, que Dieu n’exerce pas sa justice implacable parce qu’il ne resterait pas grand monde sur terre. Imaginez ce qui se passerait si tout homme qui enfreindrait un des dix commandements était foudroyé à l’instant ?

Ce serait pourtant la juste rétribution du coupable.

Seulement, nous serions également frappé du même jugement, nous qui souhaitons que disparaissent les coupables, tous les coupables.

À qui s’inquiète de l’absence d’intervention divine face aux désordres de toute sorte, j’ai soudain envie de parler de la miséricorde de Dieu. Et s’il est bon de se laisser scandaliser par les injustices dans le monde, il convient surtout de veiller à n’en pas commettre.

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