Mis de côté ou mis à part ?
“Jésus partit de là et vit, en passant, un homme appelé Matthieu assis au bureau des impôts. Il lui dit : “Suis-moi !” Matthieu se leva et le suivit.” Mt 9. 9
C’est en passant à Capernaüm que Jésus remarque Matthieu, responsable d’un poste de péage. Ce bureau était important puisque la ville était traversée par une grande route, voie commerciale allant de Damas à la Méditerranée.
Comme tout collecteur de taxes, Lévi n’était pas très apprécié, et les bien-pensants le rangeaient dans la catégorie des gens à éviter. Pourtant, c’est à cet homme que Jésus lance un appel particulier faisant de lui un des Douze.
Plus tard, Matthieu, sera l’auteur d’un des évangiles et relatera son expérience avec sobriété. Puis, lorsqu’il glisse son nom dans la liste des disciples, il se présente lui-même comme publicain (10. 3), se souvenant de sa condition de rejeté. Mais celui que les gens mettent de côté est “mis à part” par le Seigneur.
Matthieu, heureux d’être vu autrement, se lève et suit le Seigneur. Dans l’Évangile de Luc, nous trouvons un détail supplémentaire : à l’appel du Maître, “laissant tout, il se leva…”
C’est aussi Luc qui précise qu’il organise un festin avec plusieurs de ses collègues collecteurs d’impôts pour officialiser sa vie nouvelle, mettre ses amis en relation avec Jésus. Ainsi se manifeste le premier acte missionnaire du futur évangéliste.
Les pharisiens sont indignés de voir Jésus avec “des gens de mauvaise vie” et le mépris qu’ils portent à Matthieu touche maintenant le Christ Lui-même.
Quelle tristesse de constater que des docteurs de la Loi, des spécialistes en théologie, des responsables religieux puissent exprimer une telle négation à l’égard de frères en humanité ! Or, il est facile d’avoir pareille attitude vis-à-vis de qui n’appartient pas à notre cercle.
Veillons donc à ne pas tomber dans le piège de la prétention et de l’orgueil. L’épisode de l’appel de Lévi et l’attitude dédaigneuse des pharisiens a peut-être inspiré la parabole du pharisien et du publicain. Méditons alors Luc 18. 9 et suivants.
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