La repentance n’est pas sans douleur !

“Mes iniquités s’élèvent au-dessus de ma tête ; comme un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi. … Un mal brûlant dévore mes entrailles…” Ps 38. 4-7

La société occidentale n’aime pas souffrir, et la science lui offre de multiples moyens d’éviter d’avoir mal. Il faut toujours calmer la souffrance puisque notre philosophie est de la bannir de toutes les sphères de notre vie.

Dans le monde professionnel, on fait reculer la pénibilité. L’accouchement doit être sans douleur, l’éducation sans fessée, les débats sans mots blessants. Fort bien, puisqu’aimer la douleur est une déviance malsaine, même si le masochisme à ses adeptes.

Dans le domaine de la foi, on refuse d’envisager que la pédagogie de Dieu passe par la souffrance ; pourtant, c’est souvent au cœur du malheur que l’homme se pose des questions existentielles qui peuvent l’amener à Dieu.

De là à dire que c’est bien fait, et qu’il faut faire mal pour faire entendre le bien, il n’y a qu’un pas plutôt bancal.

De nos jours, les Églises plébiscitent la louange et l’adoration : il faut que l’on se fasse du bien auprès de Dieu.

S’approcher de Lui est synonyme d’extase, de jubilation, d’éclatement de joie. Tout cela n’est pas entièrement faux, mais il convient aussi de se souvenir que, dans la Bible, celui qui s’approche de Dieu est avant tout frappé par Sa grandeur et Sa pureté, lesquelles se heurtent avec violence à la petitesse et l’indignité du croyant.

Les psaumes évoquent souvent l’expérience de la rencontre-confrontation avec Dieu.

L’adorateur, avant d’exploser de joie, sombre dans la douleur que suscite la vraie repentance : “Je m’épuise à force de gémir, ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs” (Ps 6) ; “Je mêle mes larmes à ma boisson, je me dessèche comme l’herbe” (Ps 102).

La repentance est un sentiment amer du péché. Si les chrétiens sont parfois si fragiles, inconstants et versatiles, c’est qu’ils n’ont pas vraiment franchi ce passage obligé, trop souvent évité.

Posez-vous la question : sur une échelle de 1 à 10, où placez-vous la souffrance que provoque votre indignité devant Dieu ?

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